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mardi 16 février 2010

Découverte à Cérilly

J'ai découvert le taïchi en juillet 2000. Une collègue, à qui je demandais encore et toujours de m'expliquer ce que c'était et peu encline à me répondre, avait finit par me conduire dans ce gymnase de Cérilly en disant : "Le mieux, c'est que tu vois par toi-même."

Et j'étais donc assis sur un banc de touche au milieu de tous ces inconnus habillés en noir qui souriaient et s'embrassaient et se parlaient.

Soudain, cela a été l'heure du début du cours. Ils se sont tous avancés et ont fait face au professeur : Jean-François. Ils se sont salués. Et le silence est tombé.
J'étais comme électrique, mon souffle était retenu. Je n'avais ressenti cela que dans des églises. J'avais la gorge nouée de plaisir.
C'était magique.
Ils ont commencé à faire des mouvements, ils ont pris des formes rondes et il n'y avait que le froissement léger des vêtements. J'ai tout de suite eu envie de les rejoindre... mais...

J'étais là sur ce banc, raide, coincé... j'avais l'impression de bouger tout le temps... incapable de rester en place... incapable d'être tranquille.
Je suis parti au bout de quelques minutes et bien que j'eusse marché le plus légèrement possible, j'ai eu l'impression de faire autant de bruit qu'un troupeau d'éléphants... J'ai quitté la salle. L'air extérieur m'a paru doux et il sentait bon l'été. Je suis allé me promener en forêt avec une connaissance. Mais mon esprit était toujours dans cette salle.
Cet instant a changé ma vie.

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